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Depuis les débuts de la photographie, les images ont été modifiées après leur capture. Les motivations motivant ces manipulations sont diverses et ne sont pas toujours honnêtes. L'utilisation à des fins de propagande politique figure parmi les motifs les plus courants. Avec la prolifération des appareils photo numériques et l'avènement de logiciels de retouche tels que Photoshop, et surtout grâce à l'essor récent de l'intelligence artificielle, ces pratiques sont devenues courantes et ne suscitent plus de surprise. Mais les images falsifiées présentées sur cette page ont de quoi surprendre, car elles ont été réalisées à partir de prises de vue en argentique.

On voit souvent des photos publiées sur le web avec la mention “Brut de capteur”. Sachant que tout capteur photo, même celui d'un appareil compact, ne peut produire que des fichiers RAW et qu'un fichier RAW n'est pas publiable sur internet, on conçoit bien que l'expression "brut de capteur" ne doit pas être prise à la lettre. En effet il y a forcément eu un traitement informatique sur les données du capteur, ne serait ce que pour transformer le format RAW en format JPG.

Essayons de comprendre comment un appareil photo mesure la lumière. Les modes d'exposition automatique et semi-automatique nécessitent forcément une mesure de lumière. Cette mesure sert à déterminer les paramètres de prise de vue (temps de pose, ouverture, et même sensibilité en mode iso auto). Les appareils modernes sont donc équipés d'un posemètre, qu'on appelle dans ce cas plutôt une cellule. cette page explique pourquoi cette mesure de lumière est nécessairement imprécise, et donne quelques tests pratiques que vous pourrez faire chez vous pour vous en convaincre.

Ces dernières années, en particulier avec la popularisation d'Internet et des médias sociaux, il semble que la plupart des gens se considèrent comme des modèles photo (il est également vrai que beaucoup de gens se sont improvisés photographe). Cependant, il est essentiel de comprendre que le rôle de modèle photo suppose un certain nombre de compétences, et implique également un certain nombre de contraintes, en particulier en ce qui concerne le droit à l'image. Ne pas en avoir conscience peut entraîner des malentendus embarrassants.

« DeepDream », qui pourrait se traduire en français par « rêve profond », est un projet initié par Google dans le cadre de l'intelligence artificielle et plus précisément de la reconnaissance de formes et de l'apprentissage automatique (DeepLearning). Le programme, déjà en phase béta, était capable d'identifier dans une image les formes qu'il a appris à reconnaître, et à renforcer cette ressemblance. Si par exemple un nuage fait un peu penser à un chien, le programme DeepDream va renforcer cette ressemblance en accentuant les yeux ou en ajoutant une texture rappelant le pelage de l'animal. Il en résulte des images très psychédéliques, qui semblent dessinées ou peintes sous l'emprise d'une drogue hallucinogène et qui rappellent fortement l'ambiance des rêves, voire des cauchemars.

La rencontre entre François Hollande et Arnold Schwarzenegger (2015) a bien sûr été l'occasion de nombreuses photos publiées dans la presse. Mais les deux hommes sont loin d'avoir la même corpulence, et la comparaison n'est pas à l'avantage du président Hollande. Cependant, un photographe de l'AFP (Thomas Samson) a réussi le tour de force de masquer la différence, en faisant paraître François Hollande presque aussi imposant que Schwarzenegger, et sans utiliser de retouche sur informatique. Comment s'y est-il pris ?

Un bref examen des relations entre l'informatique et la photographie. À mesure que la photographie numérique a conquis le grand public, il est devenu courant d'entendre des commentaires tels que le post-traitement informatique n'est plus de la photographie, ou que Photoshop est synonyme de mal. En réalité, les choses sont bien plus nuancées que cela.

Quel lien existe entre une photographie et la réalité ? Pour alimenter cette réflexion, je vous présente deux images capturées au même endroit. Celle en haut représente le point de vue du passant. Celle en bas reflète la réalité objective. Quelle est celle des deux images qui traduit mieux la réalité ?

Certaines photos ont marqué l'histoire de la photographie, soit parce qu'elles ont apporté quelque chose de nouveau dans la technique ou dans la démarche photographique, soit pour des raisons diverses comme un prix de vente exceptionnel, des conséquences juridiques imprévues, etc.

La question de préférer les portraits posés ou spontanés a toujours suscité des débats parmi les amateurs de photographie. Bien entendu dans certains styles photographiques la question ne se pose pas : la photo de rue suppose des photos prises sur le vif, tandis que la photo de studio implique un sujet qui pose. Ce court article propose quelques pistes de réflexion concernant ce sujet.

A notre époque où la retouche informatique est omniprésente dans toutes les photos publiées, et où l'Intelligence Artificielle est même capable de construire une image de toutes pièces, la plupart d'entre nous avons bien conscience qu'une photographie ne reflète pas forcément la réalité. Mais bien avant la "bidouille" informatique il y a eu la prise de vue et, dès cet instant, le photographe a fait des choix qui déterminent la signification de l'image future. Par exemple le cadrage : en incluant ou non certains éléments, le photographe choisit ce qui sera montré dans l'image. Ces choix peuvent être techniques (profondeur de champ, longueur de focale, temps de pose, etc.) ou non technique (moment de la journée, saison de l'année, distance du sujet, etc.) Le photographe peut agir sur tous ces éléments et par là, influencer fortement sur la signification de sa photo.

Le portrait officiel du président de la République est affiché dans toutes les mairies du pays. On se souvient bien en principe de celui du président en exercice, mais beaucoup moins des précédents. Il est intéressant de voir l'évolution de ces portraits depuis 1871, date à laquelle Adolphe Thiers a lancé cette tradition du portrait présidentiel. Cette page apporte un regard de photographe sur les portraits officiels des derniers présidents français en mettant en rapport les caractéristiques de chacune des images (cadrage, choix du décor, de la pose, etc) avec la personnalité de chacun de ces hommes d'état.

La règle des tiers est LA règle de composition la plus connue des photographes débutants. Pourtant ce n'est certainement pas quelque chose d'universel. C'est tout au plus une astuce qui permet de gagner du temps lorsqu'il faut cadrer rapidement un sujet en mouvement. Déjà, il faut noter qu'il y a beaucoup d'autres règles de composition d'une image : d'ailleurs les peintres n'utilisent la règle des tiers que très rarement. Ensuite, une composition suivant la règle des tiers introduit de la dynamique dans la composition, ce qui n'est pas systématiquement souhaitable. Faisons un peu le point sur le sujet.